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ROGER RIOU

Roger Riou était un prêtre d’origine bretonne, né au Havre, le 15 août 1909.

Sa famille : un père marin toujours absent, une mère forte qui faisait face, et une sœur, prostituée au grand cœur, qu’il adore. Evoluant jeune dans un milieu de truands, il aboutit tout naturellement en prison.

A sa sortie, placé dans une famille d’accueil, il ressent bientôt l’appel de la vocation. Après les années de séminaire et de formation médicale, il devient missionnaire montfortain afin d’aider les plus pauvres, dont il connaît les souffrances et les humiliations.

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Envoyé en Haïti, il débarque à la Tortue, l’île des flibustiers . Là, pendant 22 ans, il met toute sa force et sa foi à soigner et redonner vie à cette terre de désespoir, totalement abandonnée. Sa notoriété grandissante suscite la colère du président Duvalier qui, en 1969, le fait expulser par les tontons macoutes.

Après un séjour à Madagascar, il revient en France où il crée la Fondation Roger Riou - France, Belgique, Suisse et Canada –  qui devient peu après Association Roger Riou. Actuellement, seules la France et la Suisse subsistent.

Il soutient pendant un certain temps la congrégation montfortaine en Colombie et au Pérou.

Il meurt le 28 février 1994, dans sa 85ème année.

Surnommé « le Dr Schweitzer des Caraïbes », il raconte lui-même sa vie haute en couleurs dans le livre « Adieu la Tortue ». On peut commander le livre auprès de l’Association, qui l’a réédité au prix de 14 € .  Il est également disponible, d’occasion, sur les sites Internet.

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Une vidéo exceptionnelle du père Riou sur ce lien
 

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Le livre de ROGER RIOU

Extraits de
« Adieu la Tortue »

Première traversée de Roger Riou, nouveau curé de la Tortue.

 

« La Tortue était le dépotoir d’Haïti : c’était là qu’on envoyait tous les incurables pour s’en débarrasser, les fous, les syphilitiques, les lépreux, les tuberculeux.

Sur ces voiliers en bois pays, on ne refuse jamais personne à bord. On y entasse les humains, les marchandises et les animaux jusqu’en haut de la coque. Ces bateaux de 6 à 10 mètres battent tous les records de poids et de contenance.
Pour traverser les 12 km du Canal du Vent, une heure suffit par vent arrière, 6 h par vent debout, avec des vagues de
7 mètres de creux : on vomit tant qu’on peut, en se passant une gamelle en famille. »

 

La traversée reste toujours aussi mouvementée : nous avons récemment échappé de justesse à un naufrage en 2017, un homme tombé à l’eau a pu remonter à bord alors que les mois suivants, des dizaines de voyageurs ont péri en mer.

 

« A l’arrivée, la mer avait été forte, j’étais épuisé, vaguement malade. Et puis brusquement, le courage m’a envahi :
ils étaient tous là, sur la plage, les yeux pleins d’espoir, ils savaient que le missionnaire médecin arrivait. Ces gens attendaient tout de moi, qui n’avait rien. J’étais seul, pauvre, mais j’étais devenu leur père.

L’Ile du Désespoir ! Cette île abandonnée de tous, stupide de beauté inutile et insolente, elle allait me dévorer tout entier si je n’en faisais pas une terre heureuse … »

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Roger Riou, Didier Fritel, une amie et Francine 

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la Tortue, l’île des flibustiers

C’est à la Tortue, en 1963, que mon mari Didier Fritel et moi avons fait la connaissance de Roger Riou. Alors chargé des relations médicales France/Haïti, Didier a envoyé régulièrement à l’Hôpital de la Tortue des coopérants, jeunes médecins ayant choisi cette forme de service militaire. Depuis, notre amitié est scellée à vie.

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